Le surf aux Jeux Olympiques ? La plus mauvaise bonne idée depuis les gants palmés. Chronique d'un désastre annoncé.
"En 1998, lorsque le snowboard fit son apparition aux JO en tant que discipline olympique, la star ultime de l'époque qu'était le Norvégien Terje Haakonsen se dressa vent debout contre la présence de son sport aux Jeux. Pour lui, les JO n'étaient qu'un événement commercial, rien de plus, pas du sport, alors que les athlètes étaient une simple marchandise destinée à attirer les sponsors et l'argent dans les fouilles du CIO, le comité international olympique : « Ils nous ont volé le snowboard. Ils ont donné le contrôle du snowboard à la FIS, une fédération de ski, pour des raisons purement financières », déclarait-il encore quinze après ce boycott historique. Et pourtant, tout indiquait que le surf n'avait pas sa place aux JO.
Quand enfin, en 2015, le surf décrocha le jackpot au même moment où Kelly Slater dévoilait la vague artificielle du Surf Ranch, les étoiles semblaient s'être alignées pour faire du « sport des rois » une discipline olympique. Sauf que nous savons tous désormais que l'hypothèse d'une vague artificielle a été écartée par l'ISA, en dépit de tout bon sens. Les épreuves de surf auront bel et bien lieu dans l'océan, sur le beachbreak de Tsurigasaki, à Chiba, à quelques 60 kilomètres de Toyko. Sauf miracle ou houle de typhon, les épreuves de surf auront donc lieu dans des vagues minuscules et pourries, dans une eau couleur béton.
Avant même de mettre le pied sur le sable noir de Chiba, reste aux athlètes à se qualifier.Vous suivez ? Si ce n'est pas le cas, cela prouve combien tout cela sonne faux."
Pour en lire plus, découvrez dans le Surf Annual 2019 de Beachbrother Magazine ce sujet consacré au Surf aux Jeux Olympiques, raconté par Terry O'Dowd. Disponible en ligne ici.