Photo : Romain Del Duca
Chaque samedi, retrouvez notre rubrique « L'invité de la semaine », qui vous présente une personnalité de la Board Kulture. BeachBrother vous plonge dans l'univers de skateurs, surfeurs, snowboardeurs, et artistes, afin de satisfaire votre soif de Kulture !
Cette semaine, nous avons le plaisir de retrouver le skateur Peter Boccalini !
Salut Peter, tu peux te présenter ?
Salut, je m'appelle Peter, j'ai 26 ans et j'habite à Bordeaux depuis 3 ans. J'ai commencé à skater à Montauban il y a une dizaine d'années, dans un petit park miteux. Le shop local a ensuite construit un bowl à l'arrière du magasin, et c'est comme cela que j'en suis venu à la courbe. Je suis également moniteur de skate dans l'asso "Move and Skate" avec laquelle nous donnons des cours et organisons des skate camps dans toute la France et la côte basque.
Côté contest, j'en ai fait pas mal... Notamment les championnats de France, mais aussi des plus petits comme récemment le "Malmö Ultre Bowl" en Suède, où je me suis malheureusement blessé pendant les qualifs. J'ai quand même fini 25ème !
Tu as un petit surnom ?
Oui bien sûr : Boccalinade.
Quoi de neuf en 2016 ?
Move and Skate occupe beaucoup de place dans mon programme. Donc continuer avec l'asso, organiser des trips un peu partout. Il y aura ensuite des jours de pur skateboard vraiment intenses tout au long de l'année, et bien sûr amener les plus jeunes sur les contests… Bouger aussi sur les différents évents français parce que c'est toujours sympa de voir des gens, ça reste toujours de bons moments.
J'aide aussi l'asso "Shop Le Chai" à finaliser son immense DIY au beau milieu du Médoc. Avec son bowl en plein centre d'une vieille bâtisse vigneronne ! Ah oui, sûrement une nouvelle part vidéo pour Defocus. Et puis sinon faire des photos, mon pote Romain Del Duca me suit souvent sur mes déplacement, ce qui me permet de ramener pas mal d'images.
Tu as l'air d'être très investi dans ton association « Move and Skate ». Tu peux nous en parler ?
Oui carrément, pour moi c'est une vraie réussite car nous sommes partis de trois fois rien. J'ai pris la décision de revendre ma voiture et d'acheter un minibus et c'était assez délicat. Mais une fois lancé et avec le soutien de quelques shops de Bordeaux comme « Sirop d'érable » et quelques marques on est quand même arrivés assez loin.
On a pu réaliser des skate camps durant les vacances scolaires, sur la Côte d'Azur et dans le Pays Basque surtout, et offrir des lots à des gamins qui n'ont pas toujours les moyens de se payer le dernier matos ou la dernière paire de shoes à la mode. Mais aussi beaucoup de petites sorties sur les skateparks aux alentours et sur des étapes des Championnats de France.
Quels sont les endroits où tu souhaiterais voyager pour skater ?
Oula, la terre est sacrément grande et c'est pas les skateparks ou les spots qui manquent. Mais l'Australie, les Etats-Unis ou le Brésil sont des destinations tentantes. L'Allemagne aussi qui regorge de spots DIY de dingues et les pays nordiques. En fait un peu partout, là ou le vent me portera !
C'était quoi ta première board ?
On pourrait appeler ça une planche en carton, probablement made in Décathlon (comme beaucoup). Elle a mal fini…
Qui sont tes sponsors ?
Je roule pour Defocus Skateboard pour les boards, ce fût au final comme une évidence à force de côtoyer Simon sur les contests et sur les spots. On est devenu de très bons amis, et finalement, même si cela ne fait environ qu'un an que je roule pour lui, c'est comme si ça faisait des années.
La marque bordelaise Coontak m'aide pour ce qui est des vêtements et Cheelax prend soin de ma tête avec des casquettes et des bonnets... Puis pour le reste, le shop Le Chai me file un peu de matos aussi.
Quelle est ta plus grande satisfaction quand tu rides ?
Le skate, c'est le plaisir avant tout, pour moi, c'est un peu un exutoire. Je fais le vide quand je skate, je ne pense plus à rien. Se retrouver entre potes et skater, ça donne l'impression que rien ne va mal, qu'on ne vieillit pas, qu'on ne grandit pas, l'espace de quelques heures... Cette sensation n'a pas de prix.
Une anecdote personnelle croustillante ?
Croustillante ? Euh… rien de foufou. Si, à l'ultra bowl de Malmö, je n'ai pas pu faire les finales car on s'est percutés, avec un autre rideur. On s'est littéralement rentrés dedans et lui s'est écroulé par terre direct, et moi je suis resté debout. Finalement, il n'avait rien et moi j'ai fini le bras en écharpe, l'épaule démise... J'ai fini 25 ème sur 75. Je me demande parfois comment ça se serait fini si cela n'avait pas eu lieu.
Le mot de la fin ?
Keep on skating and have fun !
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