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SKATEISTAN

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L'un des aspects les plus nobles dans le sport est sa capacité éducative. Dans nos sociétés occidentales, nous louons ses vertus d'épanouissement personnel, de bénéfice santé ou socialisant. Que dire quand le sport  revêt aussi une dimension sociale essentielle, en exprimant même une certain humanisme. C'est à travers le skate que la fondation Skateistan a décidé d'oeuvrer auprès d'enfants voués à une destin tout autre. Interview de Jessica Faulkner, responsable de cet organisme présent sur Kaboul, Mazar-e-Sharif, Phnom Penh et Johannesburg. (photos Andy Buchanan)

Tout d'abord, pouvez vous nous faire un constat de la situation politique et sociale en Afghanistan à l'heure actuelle ?

La situation politique est encore assez instable en Afghanistan, et le pays fait encore face à de nombreux problèmes de sécurité par exemple. Les attaques sont monnaie courante, et beaucoup d'exode ont encore lieu dans certaines régions à cause des conflits.

C'est un endroit qui n'est pas sûr pour les enfants, et beaucoup vivent avec la peur et l'incertitude de leur avenir. C'est d'autan plus difficiles pour les jeunes filles qui sont souvent déscolarisées et qui sont restreintes dans la pratique de certaines activités.

Comment le skate a été introduit à Kaboul ?

Quand en 2007, notre fondateur Olivier Percovich est arrivé à Kaboul, le skate n'existait pas du tout en Afghanistan. Il a commencé à skater dans les rues et beaucoup d'enfants qui travaillent dans ces rues ont été étonnés et très intéressés. Il a commencé à organiser des petites sessions à Kaboul, qui ont attiré des enfants de tout horizons, fille ou garçon, pauvre ou plus éduqués et d'ethnies différentes. C'était quelque chose de vraiment nouveau, sans restrictions car par exemple le football ou le vélo sont réservés au garçon ici. De là a émerger le concept Skateistan.

Quelle est l'image du skate dans le pays ? est il considéré comme un sport occidental, ce qui peut avoir une connotation péjorative ?

Nous n'avons pas importé les codes culturels liés généralement au skate, car il était important que cela soit accepté par la communauté. Donc le skate ici n'est pas associé à la mode, la musique comme dans d'autres régions du monde. Le skate est perçu comme une activité pour les garçons et les filles. En fait, l'Afghanistan détient la proportion de fille dans le skate la plus élevée au monde grâce au travail de l'association !

Comment se décompose votre travail ?

Nous proposons des programmes spécifiques, gratuits, qui combinent le skate et l'éducation artistique. Si les enfants ne sont pas scolarisés, ils peuvent opter pour notre programme « back to school » qui comportent 3 niveaux sur an, et qui aboutit sur une scolarisation dans une école publique. Ils peuvent aussi s'inscrire à notre cycle « skate & create » qui se décompose en une heure de skate et une heure de découverte artistique qui leur permet de s'amuser à développant leur créativité. Enfin, nous formons aussi d'anciens élèves à devenir des leaders et porte parole pour leur communauté.

Comment vos initiatives sont elles perçues par les parents de ces enfants ?

Nous travaillons de manière étroite avec les communautés locales autour de notre école, et notamment avec les parents. Nous invitons régulièrement les parents à assister à des évènements pour qu'ils puissent voir leurs enfants progresser et être fiers d'eux. Nos éducateurs encouragent les parents à inscrire les enfants à Skateistan, et leur essayent de faire comprendre l'importance du sport et de l'éducation. En général, les parents sont très réceptifs à notre démarche. Ils apprécient de voir leurs enfants s'amuser, en sécurité et apprendre de nouvelles choses.

Comment voyez vous le développement du skate à Kaboul par exemple ? recevez vous une aide ou un soutien de la part des institutions locales ? 

À Kaboul, nous collaborons avec des ONG pour l'éducation de ces enfants qui sont souvent exclus de l'accès à l'éducation, au sport et qui ont majoritairement un background difficile. Nous sommes aussi soutenus par le comité olympique afghan. Nous espérons grandir en même temps que ces enfants et restons à l'affût de nouvelles opportunités.

Quels sont vos besoins pour vous développer et vos projets futurs ?

2 800 étudiants sont inscrits dans nos écoles en Afghanistan, Cambodge et Afrique du Sud. Nous devons rester attractifs pour générer des fonds et des dons pour faire tourner nos programmes pour ces enfants. En ce moment nous terminons une campagne de dons, avec l'objectif d'atteindre les 200 000 $ à la fin 2019. C'est notre réel but pour que nous puissions continuer à générer une environnement sain et constructif pour ces enfants.

enfants Skateistan Cambodge

Kaboul


Cambodge


Johannesburg











Mots clés : "skate", "skateistan"
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