Taj Burrow était on fire toute la semaine. Photo : O'Neill
Hier, Taj Burrow a remporté son deuxième contest de l'année face à un Matt Wilkinson très inspiré. Certes, la victoire ne permettra pas à Taj de pouvoir batailler pour le titre. Cette lutte sera la chasse gardée de Joel Parkinson (1er au classement ASP WT) et Kelly Slater (2e à 3200 points de Parko) qui auront pour arène le spot de Banzai Pipeline à Hawaii.
Coup d'arrêt pour Joel Parkinson. Le Billabong Pipeline Masters s'annonce chaud ! Photo : O'Neill
On n'aurait pas pu rêver mieux comme final. Imaginez un peu le prestige d'un titre de champion du monde gagné sur les rivages du pays qui a vu naître le surf, qui en a fait son style de vie et l'a élevé au rang de sport national. Hier, Kelly Slater avait le sourire lorsqu'il a vu son team mate Travis Logie sortir l'Australien en quart de finale. Soulagement certes pour le king aux onze couronnes mais il devra absolument gagner à Hawaii pour devenir champion du monde pour la douzième fois ou espérer un faux pas de Parko qui a son destin entre ses mains (ou plutôt ses dérives) pour obtenir un premier titre. On se délecte déjà d'un tel finish pour peu que Pipeline offre son plus beau visage.
Kelly Slater, soulagé d'être toujours dans la course au titre. Photo : O'Neill
Mais la satisfaction de la journée fut la requalification de Wilko qui montre qu'il n'est pas seulement qu'un trublion juste bon à amuser la galerie. Matt Wilkinson est un surfeur talentueux et spectaculaire capable de fracasser n'importe quel spot. Tout au long de la semaine, il a proposé un surf typiquement australien, top to bottom, puissant, rapide et attaquant de dos le pocket à coups de virages serrés . Il aura donc montré qu'il pouvait aussi être sérieux et capable de supporter la pression du couperet d'une possible éviction du circuit en se requalifiant pour la prochaine saison, pour le plus grand bonheur de ses fans à travers la planète, mais aussi de ses pairs comme Ace Buchan et Julian Wilson qui n'ont pas cessé de soutenir leurs “mate”. Les surfeurs comme Wilko sont trop rares sur le circuit, ils apportent cette touche insouciante qui “humanise” des surfeurs de plus en plus professionnels et qui sont en train de devenir des machines de compétitions à la mécanique parfaitement huilé. C'est bon d'avoir Wilko sur le circuit en 2013 !
Matt Wilkinson n'a pas faibli sous la pression et s'offre une première finale. Photo : O'Neill
Quant au vainqueur Taj Burrow, 34 ans, il propose toujours un des plus beau surf du circuit. Fidèle à lui même, Taj Burrow n'a jamais changé son style pour gagner en compétitions poussant ses manoeuvres et tricks au maximum de ses capacités. Dommage qu'il ait encore accumulé beaucoup de mauvais résultats à des moments clés pour pouvoir rester dans la course, l'Australien paie encore son irrégularité. Une victoire pour “rien” en cette fin de saison mais Taj ne lâchera rien et on peut compter sur lui pour la saison 2013.