On vous en faisait le portrait récemment, Néis Laritgue est une surfeuse qui déchire. Elle déchire tellement qu'elle est actuellement au Japon avec l'équipe de France pour les championnats du monde junior ISA. Jeune surfeuse biarrote, Néis Lartigue a fini à la troisième place d'un Junior Pro exaltant.
Nous tenons à rappeler que l'interview de Néis Lartigue a été réalisée le 15 septembre dernier, alors qu'elle partait pour le Japon.
Bonjour Néis, comment vas-tu ?
Je vais bien, je suis arrivée au Maroc pour le QS 1500, on a commencé ce matin et je suis passée au tour 2 donc c'est plutôt cool ! Je suis excitée d'aller au Japon pour les championnats du monde ISA en rentrant du Maroc.
Est-ce que tu te souviens de ta première vague surfée ?
Honnêtement, oui je crois. Je me souviens d'être allée à la grande plage, que mon père m'a poussé sur plusieurs vagues et que j'ai enfin réussi à me lever. J'étais super contente !
Comment es-tu arrivée dans le monde du surf ?
Je suis née dans les Landes mais j'ai commencé à l'âge de 9 ans quand on a déménagé à Biarritz. Mon père qui surfait à l'époque m'a initié et de plus, il y avait des compétitions à la Grande. Voir les plus grandes surfeuses évoluer là-bas m'a motivé à continuer pour un jour, faire comme elles.
Cette année, tu as remporté le Junior Pro Sopela. Explique nous comment tu es allée chercher cette victoire. Qu'est-ce que tu as ressenti en apprenant que tu avais remporté cette compétition ?
Je suis arrivée sur ce dernier Pro Junior plutôt confiante, je savais que je n'avais rien à perdre. J'ai mis une routine en place dès les premiers jours et comme cela a marché, j'ai continué jusqu'à la finale ! J'ai vraiment abordé la compétition série après série et le dernier jour, j'étais hyper focus et je ne m'imaginais pas perdre.
En finale contre Ellie, je savais que je devais me lâcher et sortir mon meilleur surf si je voulais gagner et cela a marché ! La fin de la série était super stressante, Ellie n'avait pas besoin d'un gros score et je l'ai vu prendre une vague mais je n'ai pas entendu sa note. Les secondes avant l'annonce de la vainqueur m'ont paru incroyablement longues mais quand j'ai entendu mon nom je n'y croyais pas.
C'est quand j'ai vu mes amies courir vers moi pour me porter que j'ai réalisé que j'avais gagné et c'était vraiment magique. En plus, mes parents m'ont fait la surprise de venir sans me le dire et c'était vraiment super de partager ma première victoire en Pro Junior avec eux.
Finalement, tu te classes troisième du Junior Tour. Qu'est-ce que cela t'a apporté ? As-tu observé une évolution dans ta façon de surfer tout au long de l'année ?
J'ai eu un début de saison plutôt difficile, les deux premières compétitions se sont jouées à pas grand chose et c'était vraiment frustrant de perdre sans m'exprimer alors que je faisais un premier tour avec des bons scores et que j'avais confiance dans mon surf. C'était mon objectif d'être dans le top 3 donc j'étais vraiment contente de le réaliser grâce a ma victoire et c'est vrai que cela a rajouté à mon plaisir d'être la première française. Cette année j'ai vraiment bossé sur mon surf et mon mental pour pouvoir performer en compétition.
Pourquoi n'as-tu pas pu participer à plus de QS ?
Cette année, j'ai fait 5 WQS 1500 et j'ai réussi à avoir de bons scores sur quelques séries. Mon objectif est de faire les WQS 6000 mais je n'ai pas pu rentrer car je n'avais pas assez de points, et c'est compliqué de rivaliser avec des étrangères qui ont les moyens et le temps de faire le tour complet des QS et donc d'engranger des points.
Quels sont tes projets pour le court terme ?
Je pars au Japon avec l'équipe de France le 19 et j'espère aller le plus loin possible, je vais juste faire de mon mieux et voir où cela me mène. Ensuite, en revenant, on partira en trip avec le pôle France mais je ne sais pas encore où. Et après, je devrais bosser pour obtenir mon Bac à la fin de l'année. Ça fait beaucoup de projets !
Qu'est-ce qui te rend heureux dans le surf au quotidien ? Et pourquoi ?
J'adore être dans l'océan, je me sens bien quand je surfe, cela me procure une sensation de liberté. C'est comme si plus rien ne pouvait m'atteindre, il y a juste moi et la vague. Je ne pourrais pas vraiment vivre loin de la mer, j'ai besoin de ce contact avec l'océan et j'adore ce que je ressens quand je surfe.
Inversement, quels sont les moments plus difficiles ?
Le surf a pris une telle ampleur que de plus en plus de gens vont à l'eau et ne respectent rien. C'est vraiment frustrant d'être à l'eau et de se faire braquer sur toutes les vagues alors que quand je vais surfer c'est pour me faire plaisir et pas pour me prendre la tête.
Qu'est-ce que tu as envie d'accomplir dans ta carrière ?
J'aimerais pouvoir rentrer sur les gros QS, pour faire un bon classement et un jour, intégrer le CT. Ce serait vraiment magique. Je voudrais faire cela tout en continuant mes études.
As-tu un dernier mot pour les lecteurs de Beachbrother ?
Je remercie mes parents qui ont toujours cru en moi, mais aussi tous les coachs que j'ai eu, mes sponsors By the Wave, Cabianca Surfboards et Koalition. J'adresse aussi un grand merci à JR et à tout le pôle France.
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