Vous la connaissez, nous vous l'avons présentée dans la rubrique "Ces filles qui déchirent" le mois dernier. Lyde Begue, la rideuse Française du Longboard Girls Crew est dans la place ! Cette semaine, nous avons eu la chance de nous entretenir avec elle pour en savoir plus sur cette étoile montante du Downhill. Cette petite interview nous a permis de mieux la connaître, et de faire le point sur cette rideuse qu'absolument rien n'arrête !
- Bonjour Lyde, pour commencer, nous voudrions que tu te présentes, que tu nous racontes comment tu as commencé le longboard ?
Bonjour ! Eh bien j'ai 24 ans, je viens de La Réunion et j'habite en France depuis 7 ans maintenant. Je me suis acheté une longboard en 2011 pour me déplacer en centre-ville. Après ça j'ai dû faire des stages à l'étranger pour mon école et on va dire que… je suis tombée sur les bonnes personnes. Pendant l'été j'ai appris le dancing avec l'équipe Loaded en Californie, ce qui m'a permis d'avoir un bon équilibre sur ma board. Juste après ça, j'ai passé 3 mois en Afrique du Sud et le crew local m'a appris à slider. Et de retour en France en janvier 2012, je suis tombée sur Marie Bougourd qui m'a appris la descente.
- Quand on parle de longboard, il y a plein de styles différents, crusing, carving, downhill, dancing. On connait déjà ton style mais on voudrait savoir si tu as eu du mal à choisir au départ !
Bah du coup j'ai commencé par le dancing. Je pense que beaucoup de personnes commencent par ça et que l'équilibre est une notion importante/intéressante à avoir pour la suite. Mais j'avoue que je n'ai plus retouché à ma planche de dancing depuis que je me suis vraiment mise au downhill. La descente procure rapidement beaucoup de sensations et le dancing m'a paru du coup ennuyant.
- Aujourd'hui tu es une figure emblématique du Longboard français, peux-tu nous parler des contests auxquelles tu as participé, que retiens-tu de la compétition en Longboard ?
Alors j'ai participé aux championnats de France 2013, 2014 et 2016. A côté de ça j'ai commencé la compétition internationale en 2014 en Europe. J'y vais tous les ans maintenant. La Race est une très bonne école, et en plus de pousser nos performances au maximum, elle nous permet d'échanger avec des riders de plein de nationalités différentes ! Du côté des filles, elles sont de plus en plus nombreuses, les runs sont de plus en plus intenses. On prend toutes du niveau chaque année, on apprend à ne rien lâcher et à dépasser nos limites, c'est ça qui est bon !
- Est-ce que le fait de pratiquer cette discipline a changé d'autres aspects de ta vie ?
Pas vraiment. Je suis simplement encore plus amoureuse de la nature à force de voir des paysages magnifiques durant les sessions !
- As-tu d'autres activités, qu'elles soient professionnelles ou personnelles en dehors du Longboard que tu aimerais partager avec nous ?
En dehors de la longboard je suis contrôleuse de gestion.
- Aujourd'hui quels sont tes projets pour la suite ?
Participer aux championnats européens pour la saison 2017 puis aller faire de la compétition sur d'autres continents en 2018. A côté de ça, j'ai beaucoup de projets vidéo dans le but de promouvoir les filles françaises qui pratiquent la longboard. J'espère qu'ils aboutiront !
- Comment as-tu rencontré le Longboard Girls Crew ? Parle nous un peu de l'ambiance au sein du groupe !
J'étais admiratrice du Longboard Girls Crew depuis mes débuts en longboard. Les filles qui étaient présentées via cette page facebook m'inspiraient. Puis en 2015 j'ai rencontré la présidente Valeria Kechichian lorsqu'elle venait sur Lyon. A partir de ce moment, j'ai eu envie de l'aider à promouvoir le longboard féminin et j'ai commencé à m'investir un peu.
- La pratique du Longboard implique un risque de blessure, peut-être plus que pour le skateboard, comment gères-tu ce risque ? Fais-tu de la préparation mentale ? Et sinon t'es tu déjà blessée lors d'un contest ou d'un entrainement ?
En effet il y a toujours un risque de blessure, qu'on peut d'abord éviter en portant des protections (casques, genouillères, coudières, dorsales, cuir). Ensuite je dirais que sur les routes dangereuses, que ce soient sur des routes fermées ou ouvertes, il faut connaitre ses limites et ne pas vouloir trop les dépasser. Pour ce qui est de la route ouverte, il faut garder sa droite, rouler avec des talkies sur les routes avec peu de visibilité, rouler aux heures où la circulation est moins dense.
Pour ma part je suis tombée lors d'un freeride en Alsace en 2012 : mon talon droit s'est cassé en deux, ce qui m'a valu 4 mois sans sport. J'enchaîne également pas mal de luxation d'épaule depuis 2015. Pour combattre ça, il faut faire du renforcement musculaire. Et biensûr, la blessure la plus courante est la « pizza », cad des brûlures sur la peau dès qu'on glisse par terre. Pour ça, la crème Ialuset est mon amie ! :p
- Quelle personne t'inspire le plus en termes de pratique comme dans la vie ?
Il y a une rideuse connue m'inspirent, Emily Pross, pour sa détermination à toujours vouloir faire mieux. A part elle, ce sont mes amis riders français et suisses qui m'inspirent depuis le début ! Jules Hornung pour son style en freeride, Lucas Poulain & Maxime Sorek pour leur proximité quand ils roulent ensemble, et Yanis Markarian pour sa précision en descente.
(c) Nicolas Dormont
- Pratiques-tu d'autres sports de glisse ?
Aucun ! Coup de foudre pour la longboard, je m'arrête là pour le moment :P
- On sait que les sports extrêmes c'est aussi une gestion des angoisses familiales ! Ont-ils tendance à avoir peur quand tu es en compétition ?
Mes parents ? Tout d'abord ils habitent à la Réunion donc ils ne me voient jamais pratiquer mon sport. Et je ne leur raconte que les côtés positifs de mes sessions. Donc on va dire qu'ils n'imaginent pas trop le risque que ça représente, et c'est tant mieux.
Pour le plaisir des yeux, voici la dernière vidéo du Longboard Girls Crew réalisée par AJ Médias !
French Girls Going Down from AJ Medias on Vimeo.