Le surf véhicule Âl'image de la pureté, de l'élégance et d'une certaine osmose avec Dame Nature. Pourtant, on est en droit de remettre en cause cette image d'Ãpinal depuis que la discipline est entrée dans un process industriel classique de développement économique. Là où l'enjeu majeur reste la propreté de nos mers et océans, certains acteurs apportent leur pierre à l'édifice pour insuffler des valeurs environnementales et écologiques dans leurs démarches. Coup de projecteur sur 2 initiatives, 2 biais différents, mais un but commun.
Installée depuis peu au sein de la pépinière Olatu Leku à Anglet, la jeune société composée de trois amis ingénieurs de formation (Mylene Wang, Sylvain Fleury et Léo Bouffier) a été crée à partir d'un postulat simple : les matériaux utilisés pour fabriquer une planche sont polluants, non recyclables et énergivores. De ce constat, les trois associés ont décidé d'allier écologie et modernité, en utilisant des matériaux responsables et l'imprimante 3D comme process de modélisation. Dans un premier temps, le maïs est utilisé comme base de confection allié à une résine écologique. Le but final étant d'améliorer le processus pour partir d'une base de plastique recyclé qui permettra aux boards HEXA d'être complètement recyclables. L'imprimante 3D permet, quand à elle, de combler à toutes les exigences techniques désirées par le surfeur. Le plastique n'est donc pas exempt pour l'instant de la confection, mais son impact est largement réduit et le process est en pleine expansion pour cette société récente et novatrice. Prix d'achat 800 euros.
Deuxième initiative, plus personnelle, très DIY mais au combien intéressante.
600 rouleaux de papier toilettes pour une planche de
surf !
C'est un peu l'idée folle de Marceau Pegon après être tombé
par hasard sur article de presse relatant la confection d'une planche à base de
carton. L'idée de fabriquer sa propre planche a donc germé dans l'esprit de ce
surfeur-bricoleur. Marceau se lance dans cette aventure personnelle, seul, pour
son plaisir et confectionne une première planche en assemblant des rouleaux de
papier toilettes entre eux : colle, glassage....le tour est joué mais le
résultat approximatif. Planche lourde, peu de maniabilité mais pas de prise
d'eau. Le résultat est basique mais encourageant. Sa deuxième planche, il décide de partir d'un
moule en bois qui permettrait d'enclaver
plus symétriquement les rouleaux en carton. Glassage, bois, un peu de contre
plaqué pour un rocker plus affûté...la planche prend l'eau, le glassage étant trop
fin cette fois ci.