Dans les premières minutes mythiques du film Big Wednesday sorti en 1978, Jack et Leroy soutiennent un Matt Johnson éméché au lever du soleil et le forcent à aller à l'eau pour dessoûler.
Reste que pour la majorité des surfeurs, boire un verre fait seulement partie du rituel de l'après-surf. La corrélation entre surf et alcool n'est pas bien différente de celle avec n'importe quel autre loisir. Seulement depuis toujours les marques de boissons alcoolisées ont joué sur le filon du surf dans leurs opérations marketing : Smirnoff Vodka a sponsorisé un contest populaire de surf de 1969 à 1978, tout comme l'ont fait par la suite Bundaberg Rum, José Cuervo Tequila, Kahlúa, Coors, Fosters…
La marque de bière Budweiser a été l'un des principaux sponsors du tour Américain de 1987 à 1993. Et plus récemment Corona a débauché le réalisateur Taylor Steele en 2012 pour créer une série de publicités TV. Le lien entre l'alcool et le surf n'a jamais été aussi évident que durant le Stone Steps Surf Contest à San Diego entre 1970 et 1980 puisque tous les participants devaient boire une pinte de bière avant chaque série. Et dans les années 2000, la marque Reef ne s'est pas privée de sortir une ligne de chaussures dont la semelle contenait un ouvre-bouteille.
Alors qu'en est-il vraiment : Est-ce dangereux d'aller surfer après une bière ? Et inversement la session est-elle le meilleur remède à la gueule de bois ?
Concrètement voici les effets de l'alcool sur la pratique du surf : manque de coordination (donc nage, rame et take-off difficiles), hypothermie, temps de réaction allongé, oreille interne perturbée et jugement altéré avec prise de risque multipliée. Il est donc bien évidemment fortement déconseillé de partir à l'eau si l'on est sous l'influence de l'alcool.
Mais une fois que l'on a récupéré à 100%, si la seule chose qu'il reste, c'est la gueule de bois, alors le surf se révèle être un remède quasi miracle. L'eau froide stimule, la rame active la circulation du sang et l'exercice en général permet d'éliminer les toxines. Ce n'est évidemment pas efficace à 100% mais beaucoup peuvent affirmer avoir profité d'une bonne session le lendemain d'une bonne soirée...
L'essentiel étant d'écouter son corps et de connaître ses limites.