Je regarde les seigneurs de Dogtown, les reportages de Woodstock et j'admire l'influence du street dans la culture de leur époque. L'art transpirait le skate. Les fringues respiraient le surf. Aujourd'hui quelle est l'influence des riders ? Des barbus avec des chemises boutonnées jusqu'à l'étouffement ?
J'en ai marre de regarder derrière moi. J'en ai marre de porter des tee-shirts fabriqués en Chine. J'en ai marre de voter pour le moins pire. J'en ai marre de liker des pages Facebook de projets de wavegarden. Voilà, je parle comme un rebelle, je vous laisse. Je mérite une petite claque.
Je vais poncer mon longboard pour lui donner une seconde vie. Je retourne écouter mon rock dans mon garage et je refais le monde dans mon esprit. Je suis un cliché des années 80. Je divague entre utopie et réalisme. Assez éduqué pour comprendre les vices de ce monde mais pas assez de bonne naissance pour le changer. Je suis un quiproquo de ce nouveau siècle. Je suis un Charlie surfeur.
Tout est clair à présent. Le Surf au pouvoir, Kelly Slater président. Si je dois continuer à payer autant d'impôts je veux que mon président se mette de gros barreaux.
Nous ne sommes pas des petits pions. Austérité, relance, planches à billet & Angela Merkel : on nous ballade. Crions leur ce qu'est la liberté et pourtant je ne suis pas un révolutionnaire. Je suis juste un homme amoureux des valeurs de la glisse.
Droite ou gauche peu importe.
Je veux juste que les frères de la plage retrouvent leur influence. Ce monde doit respirer la liberté que nous avons la chance de connaitre dans nos disciplines respectives.
Mon président est (partiellement) chauve
Kelly est chauve.
Donc Kelly est mon président.