Photo de famille ?
La société hollandaise Skatey NL propose une gamme de skateboards à moteur, qui se contrôlent avec une télécommande à la main. Poussé par une curiosité toute journalistique, on n'a pas hésité quand Zintzo Dist, le distributeur de la marque en France nous a proposé deux modèles à tester. D'autant plus que d'après les bruits qui sont parvenus jusqu'à la rédac', Marc Haziza et Seb Daurel ne se déplacent plus sans leur skatey. Une excellente raison d'aller voir de plus près.
Passons sur le premier test, effectué sur le parking devant chez BeachBro (soit un espace pavé de 20 mètres sur 4) : pas d'espace pour mesurer ce que les bêtes ont dans le ventre. Le deuxième se fait le lendemain, sous un fort joli soleil et sur le parking de la grande surface la plus proche. À disposition, de l'espace, du bitume, de la terre, des graviers. Autant dire toutes les conditions pour un test objectif, scientifique et sérieux. Un test BeachBro, quoi…
Sur les grandes lignes droites, on finit par chercher le speed avec le Skatey 400
SKATEY 400
Le skatey 400, c'est le modèle intermédiaire de la gamme (5 modèles qui vont du 150, pour les enfants, au 800, décrit plus bas). Selon le tableau de spécifications, sa vitesse maximum est de 25km/h pour une autonomie de 22 km.
Les premières impressions sont mitigées, on est plus dans le sport mécanique que sur un skateboard… Accélerer, freiner avec une pression du doigt, quand on a l'habitude de ne compter que sur ses jambes, c'est dérangeant. D'autre part, les virages s'avèrent difficiles, on est plus dans une logique de snowboard que skateboard. Peu à peu pourtant, on comprend que l'on est pas sur un skateboard, on s'habitue et on se prend à slalomer, à resserer les virages… jusqu'à ce qu'on se ramasse sur le bitume !
Avec le skatey 400, la cible est vraiment celle des déplacements urbains ou semi-urbains. La vitesse de pointe n'est pas extravaguante et l'autonomie est suffisante pour ce type de trajets. La maniabilité, elle, se travaille. Après une heure de test, on n'imagine pas encore se frotter à un grand boulevard à l'heure de pointe. Les démos dispos sur le site skatey.nl laissent pourtant penser que c'est possible.
Premiers tours, on teste l'adhérence.
Skatey 800
Si vous êtes plutôt du genre à préférer la terre au goudron et que vous avez gardé une âme de gamin, c'est le jouet idéal. Avec un vitesse de pointe annoncée à 32km/h (on avait pas de radar pour vérifier) il est plus rapide que son petit frère de 7 non négligeables 7 km/h, il avale les côtes sans problème et il passe partout : gravier, herbe, sable —enfin si vous n'essayez pas de franchir une dune avec.
Si vous avez fait un peu de longskate ou de mountainboard, la prise en main est vraiment similaire et on obtient rapidement des bonnes sensations. On en vient même rapidement à regretter que l'engin ne soit pas plus puissant pour atteindre les 50 à l'heure, mais ça deviendrait peut-être dangereux.
Le gravier, le sable, la terre : le terrain de prédilection du Skatey 800
Reste deux ou trois points négatifs :
- La maniabilité : pour faire demi tour il vous faudra un rond point
- Son poids : il pèse 36 kg et il faut avouer qu'il faut être en forme pour le charger dans le coffre de la voiture ou le sortir du garage.
- Le placement des pieds est un peu compliqué avec les grosses roues qui sortent de part et d'autre de l'engin.
En conclusion, pour un prix qui varie en 199 € le modèle 150 et 439 € le modèle 800, il ne faut pas s'attendre à s'envoler comme Marty McFly sur son hoverboard. Par contre, l'objet prend tout son intérêt pour aller faire les courses du dimanche ou une sortie dans les bois et ce, même si les skaters core préfèreront leur cruiser Mark Gonzales Cliché monté sur des softies de chez Spitfire.
La belle et les deux bêtes
Y'a pas photo entre le 400 et le 800. Départ arrêté, le 800 met une grosse claque à son petit frère.
Pan ! T'es mort
Skatey 400 vs cruiser
Sur les gros carves, attention au décrochage
Le stance idéal sur le monstre