C'est une découverte inattendue qu'ont fait des scientifiques brésiliens en avril dernier : l'existence d'un récif de corail en eaux troubles, au confluent du fleuve brésilien Amazone et de l'océan Atlantique.
L'ONG environnementale Greenpeace vient d'y dépêcher son navire amiral, l'Esperanza, et nous en révèle les premières images.
Le caractère boueux et saumâtre des eaux environnantes rendait cette découverte improbable et constitue une réelle surprise pour la communauté scientifique, preuve qu'il nous reste encore beaucoup à apprendre de nos écosystèmes marins. 5% seulement de la superficie du récif ont pour l'heure été cartographiés par l'Esperanza, la zone couvrant au total plus de 9500m2.
« Ce nouveau récif possède des caractéristiques uniques, notamment en matière de photosynthèse et des propriétés physico-chimiques de l'eau. Il présente un potentiel important en termes de découverte de nouvelles espèces, et joue un rôle essentiel dans les activités économiques des communautés de pêcheurs du littoral », a rapporté Nils Asp, chercheur à l'Université fédérale de l'État du Pará actuellement à bord de l'expédition, au journal 20 minutes.
A peine découvert, ce récif est déjà mis en danger par les groupes pétroliers BP et Total qui ont lancé, avec l'accord du gouvernement brésilien, des projets d'exploration autour de la zone pour d'éventuels forages. Le sous-sol pourrait en effet receler des réserves de pétrole pouvant s'élever à 20 milliards de barils, selon Greenpeace.
Mise à l'eau des deux petits sous-marins d'exploration
Les scientifiques F.Thompson et KJ Lowick partent explorer le récif
L'équipe embarquée a identifié des dizaines d'espèces d'invertébrés et de poissons
Un petit mérou (coné ouatalibi) dans une éponge
Un marignan coq et un poisson-baliste
© Greenpeace