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L'Indonésie est actuellement en train de vivre une des plus grosses catastrophes écologiques de son histoire. Depuis juin, le pays est en proie à des feux incontrôlables, qui ravagent sa population et son écosystème.
Ces incendies sont provoqués volontairement par des entreprises et des particuliers qui utilisent la technique de "culture sur brûlis". Celle-ci consiste à mettre le feu au sol, durant la saison sèche, pour fertiliser et défricher les milieux tropicaux du pays. Ceci permet de laisser place à diverses culture, comme les palmiers à huile, utilisés pour fabriquer de l'huile de palme.
Ces feux provoqués pendant la saison sèche sont censés s'arrêter avec l'arrivée de la mousson, au mois de novembre. C'est l'unique moyen d'arrêter ces incendies incontrôlables, contre lesquels les pompiers sont impuissants. Or cette année, le fameux courant marin chaud El Niño, provoque au contraire de la sécheresse qui alimente ces feux. L'Indonésie brûle donc depuis des mois, sans que rien ne soit fait pour leur venir en aide.
Les conséquences écologiques sont dramatiques: 1,7 million d'hectares de forêts ravagés, des espèces animales rares telles que les tigres de Sumatra ou les panthères nébuleuses sont menacées d'extinction, et les feux ont, en seulement trois semaines, dégagé plus de CO2 que l'Allemagne en une année entière. De plus, des conséquences sur les populations sont à prévoir, au regard de la toxicité des fumées dégagées. En 1997, un indencie semblable avait provoqué la mort de plus de 10 000 enfants, victimes de complications respiratoires.
A l'heure de la COP21, espérons que des décisions soient prises pour sauver l'Indonésie et sa population de cette catastrophe qui dure depuis trop longtemps, dans l'indifférence générale.