Photo : Onegreenplanet
Samedi 12 décembre 2015, 195 pays ont signé un accord historique pour limiter les effets du réchauffement climatique. De nombreux thèmes d'étude ont été abordés pendant ces deux semaines au Bourget. Parmi eux, l'océan, qui n'est mentionné qu'une seule fois dans le texte de l'accord final. Une situation assez paradoxale compte tenu de l'importance des eaux sur notre planète, qui recouvrent 72% de sa surface. En effet, les océans absorbent le quart des émissions de gaz à effet de serre tout en fabricant la moitié de l'oxygène qui est présent sur la Terre.
Avant même la tenue de la Conférence à Paris, l'océan était présenté comme le grand oublié des négociations. Pendant longtemps, le sujet n'était pas abordé dans les négociations. C'est l'action de la plateforme Océan et climat qui a permis d'inclure l'océan et la vie marine dans les débats. Aujourd'hui, le texte de 32 pages issu de la COP 21 ne mentionne le terme "océan" qu'une seule fois, dans le préambule : "notant qu'il importe de veiller à l'intégrité de tous les écosystèmes, y compris les océans, et la protection de la biodiversité, reconnue par certaines cultures comme Mère Nature".
Une victoire en demi-teinte donc pour l'association et son Appel de l'Océan, qui avait rassemblé près de 30 000 signatures. Le chemin reste donc encore long pour aboutir aux 9 recommandations pour l'océan. Bien que 22 pays aient signé le Because the Ocean par lequel ils s'engagent à préparer un plan d'action pour l'océan dès 2016, la thématique des océans n'a que peu de place dans l'accord qui rassemble les 195 pays. Une situation que certaines associations veulent faire évoluer, notamment via des pétitions comme celle-ci qui vise à constituer des réserves marines pour sauver les poissons et la biodiversité sous-marine.