Crédit photos : Ben Thouard
Après avoir remporté le Junior Pro Tour européen, Kauli Vaast dispute actuellement les Mondiaux Juniors au Japon avec l'équipe de France. Ce jeune surfeur tahitien entrevoit déjà les WSL World Junior qui lui permettront peut-être, d'intégrer le circuit QS dès l'année prochaine.
Bonjour Kauli, comment vas-tu ?
Je vais bien ! Surtout depuis que je suis rentré chez moi, à Tahiti.
Est-ce que tu te souviens de ta première vague surfée ?
Bien sûr, c'était avec mes parents sur le longboard de ma maman lorsque j'avais quatre ans. Je tombais tout le temps mais je voulais toujours recommencer.
Comment es-tu arrivé dans le monde du surf ?
J'ai toujours été sur les plages, entouré de surfeurs. Mais c'est surtout depuis que je connais Raimana Van Bastolaer que tout s'est accéléré. Il a eu confiance en moi et m'aide énormément à progresser.
Plus tôt dans la saison, tu as remporté le Junior Pro Biscarrosse. Comment es-tu allé chercher cette victoire ? Qu'est-ce que tu as ressenti en apprenant que tu avais remporté cette compétition ?
C'était la vraie tempête à Biscarrosse, j'ai choisi l'option de prendre les mousses qui reformaient au bord. Et ça a marché, j'ai même pu faire 3 manoeuvres sur certaines vagues. Il y avait tellement de vent qu'aucun compétiteur ne connaissait les notes. Noa Dupouy et Miky Picon ont couru sur la plage et là j'ai compris. J'avais tellement froid que j'ai réalisé plus tard que j'avais gagné. Je me souviens que je n'arrivais pas dormir à cause de l'excitation et que je suis resté très tard dans la nuit avec ma famille au téléphone.
Cette année tu as remporté le Junior Tour Européen. Qu'est-ce que cela t'a apporté ? As-tu observé une évolution dans ta façon de surfer tout au long de l'année ?
Une grosse coupe ! Grâce à ce titre je vais pouvoir faire les WSL World Junior en Australie. Cette année, j'ai passé beaucoup de temps en Europe et je crois que j'ai progressé dans les petites vagues. Mais je dois continuer à m'entrainer.
C'est surtout à Teahupoo que j'ai passé un pallier. C'est cool d'être au pic avec Matahi (Drollet), Tahurai (Henry) ou Matehau (Tetopata) dans les bons jours parce qu'ils me motivent. J'ai toujours de l'appréhension mais je m'engage de plus en plus sur les grosses vagues.
Qu'est-ce que cela signifie pour la suite de ta carrière ?
Le titre ne va pas beaucoup changer mon programme, je vais continuer le circuit junior en Europe et à Hawaii. Je vais aussi faire les trials à Teahupoo. Cette année, je vais essayer d'améliorer ma technique et de travailler sur mes planches.
Quels sont tes projets pour le court terme ?
Je pars dans quelques jours en Californie pour un pro-junior à Newport Beach. En décembre, je serai à Hawaii puis en Australie pour les WSL World Junior. Je poursuis aussi ma scolarité en seconde.
Qu'est-ce qui te rend heureux dans le surf au quotidien ?
J'adore le surf parce que je m'amuse toujours. J'apprécie faire des tubes, c'est ce qui me plait le plus.
A l'inverse, y a-t-il des moments plus difficiles ?
Il y a deux choses que je n'aime pas : faire un mauvais résultat en compétition et finir sur le reef.
Qu'est-ce que as envie de faire dans ta carrière ?
Comme tous les jeunes, j'aimerais rentrer sur le Championship Tour pour surfer des vagues parfaites.
As-tu un dernier mot pour les lecteurs de Beachbrother Magazine ?
Merci à Beachbrother de parler des jeunes des îles ! Merci à mes parents, à Tonton Raimana, à Arnaud Douville, à Ben Thouard pour leur confiance, merci à mes sponsors : Quiksilver, Air Tahiti Nui, Dakine, FCS Europe, Crosscall et Jeewin Technical Sportscare.