Depuis sa création à Lyon en 1997 par Jérémie Daclin, Cliché n'a cessé de se développer et est passée du statut de petite marque française à vocation européenne à celui de compagnie majeure reconnue et respectée dans le monde entier. Cette grande aventure est retracée dans un magnifique bouquin signé Mackenzie Eisenhour, Résumé. À l'occasion de l'arrivé du livre de prés de 320 pages dans tous les skateshops, nous avons posé quelques questions à son auteur.
Salut Mackenzie, pourrais-tu te présenter rapidement pour ceux qui ne te connaîtraient pas ?
J'ai grandi à Nice, à Saint Paul de Vence pour être exact. Je suis Américain et Norvégien, et j'habite entre Los Angeles, Barcelone et Nice depuis 15 ans. Je suis “Staff Writer” chez Transworld SKATEboarding et directeur marketing chez Stereo, la marque de Jason Lee et Chris Pastras. Je skate depuis 1986. Mon premier jour de skate était sur la Promenade des Anglais.
Pourquoi as-tu été choisi pour écrire Résumé ?
Je connais Jérémie (Daclin) et Al (Boglio) depuis mon poste de rédacteur chez Skateboarder Magazine. En 2005, j'avais écrit un article pour Transworld sur la carrière de Jérémie avant la naissance de Cliché. En fait, l'article n'est jamais paru mais le sujet m'intéressait. Je ne sais plus quand, mais un peu plus tard en 2006, j'étais directeur marketing chez Hurley Europe à Barcelone et j'ai pris Jérémie dans le team donc on se parlait assez souvent. Je crois que c'est Al (Boglio) qui m'a appelé un jour pour me demander si j'étais chaud pour écrire le livre. J'ai directement repris l'article que j'avais commencé, et j'ai suivi l'histoire de la marque jusqu'à aujourd'hui.
Combien de temps a pris la réalisation de ce livre ?
Le premier vrai boulot a débuté en 2006. Donc, je dirais un peu plus de trois ans. En 2008, Jérémie est descendu à Barca pour lire la première version des textes. On a passé une journée entière à débattre sur certains passages. C'était des bons souvenirs. Je suis rentré vivre à Los Angeles fin 2008 et Al m'a recontacté pour me dire qu'il fallait aborder 2 ans supplémentaires dans le livre. Finalement, quand Dwindle s'est mis derrière Cliché en 2009 on était sûrs que le projet allait aboutir.
Quelle a été la partie la plus difficile de ton travail ?
Je ne savais pas exactement quel format donner à l'histoire. Au départ, il fallait presque oublier de choisir une direction et juste suivre le truc à travers les interviews de Jérémie et Al. Il y avait tellement d'infos, c'était quasiment du overload. Quand j'ai finalement décidé de diviser l'histoire en différents petits morceaux c'est devenu plus clair et j'ai compris que ça pouvait marcher.
Et la plus agréable ?
Pour moi, c'était une histoire qu'il fallait absolument raconter. J'ai grandi en Europe et j'ai vécu l'histoire en suivant Jérémie. Personnellement, je suis inspiré quand je vois une personne qui sait trouver la force d'accomplir ce qui pourrait sembler impossible. Dans le skateboard, les gens sont nombreux à se prendre pour des rebelles. Et depuis le début, il fallait se déplacer en Californie pour réussir. Faire son truc à lui comme Gégé l'a fait, de chez lui, à Lyon, et que le monde entier en parle, ça c'est le truc le plus rebelle qu'on puisse faire. J'aimerais que tous les skateurs dans le monde fassent la même chose, à leur façon.
Parmi toutes les photos de Résumé, quelle est ta préférée ?
J'aurais du mal à choisir. C'est d'ailleurs une des choses les plus incroyables chez Cliché depuis le début, la marque et les riders attirent toujours les meilleurs photographes au monde. Oliver Barton, Mike O'Meally, Fred Mortagne, Olivier Chassignole, Cédric Viollet, etc. Le livre est très fort visuellement. J'avoue que je suis bien fan de la photo de Lucas (Puig) en flip par-dessus la fontaine à Athènes de Benjamin Debert.
Pour finir, pourrais-tu nous résumer l'aventure Résumé ?
Je suis très content d'avoir pu contribuer au projet. Durant ces trois dernières années, tellement de choses ont changé dans nos vies. Voir tout ce travail aboutir à un si beau livre est vraiment cool. Les mecs de Ill Studio ont fait un super boulot aussi. Je remercie tous ceux qui ont bossé sur ce projet. Freedom ain't Free.