Odö est un jeune illustrateur et artiste peintre qui s'inscrit dans le mouvement pop surréaliste. Son oeuvre s'inspire autant du street art, du tatouage que de ses rêves étranges.
Le pop surréalisme est un courant artistique qui trouve ses origines aux Etats-Unis, il est plus connu là-bas sous l'appellation “low brow art”. Ron English et Mark Ryden en sont les grands maîtres incontestés et des artistes plus jeunes comme Jeremy Fish et Mike Giant en sont également des références. Encore très discret en France, ce courant compte pourtant de plus en plus d'adeptes dont Odö. « Le Low Brow Art englobe pas mal de mouvements artistiques comme le graph' par exemple, c'est un mouvement dans lequel je me retrouve… », explique l'artiste.
Il règne dans l'oeuvre d'Odö une ambiance macabre stigmatisée par la présence récurrente de crânes de squelettes ou de jolies et pâles naïades. Leur regard sans vie et leur chevelure interminable laissent penser qu'on les a délogées de leur cercueil longtemps après leur mort. « Je travaille sur un univers entre la mort et la vie », confirme Odö. Avec lui, les célèbres personnages de Walt Disney, tels Mickey et Donald, prennent un sacré coup de vieux et se voient même affublés d'une anatomie improbable, le genre de vision directement issue d'un cauchemar. « Mon inspiration vient beaucoup de mes rêves, de mes expériences personnelles, de celles des autres et des films que j'aime comme ceux de Tim Burton, Terry Gilliam ou Miyazaki et dans lesquels certains détails vont déclencher une idée. » Dernier rêve marquant d'Odö, celui d'un lapin qui inspirera sûrement sa prochaine série de tableaux.
Quasi autodidacte, bien qu'ayant reçu une formation qui tournait autour de l'image, la vidéo, la publicité et le web, le jeune artiste a élaboré son style en expérimentant et il a trouvé son bonheur dans une oeuvre majoritairement dominée par l'utilisation d'aquarelles et de stylos bille, mais aussi de peintures acryliques et de Poska, sur bois ou papier.
Son talent a intéressé Billabong qui l'a pris sous son aile. « Je réalise pour Billabong des illustrations pour des T-shirts, des typographies notamment pour les collections féminines, je suis plutôt libre dans mes créations… »
La technique d'Odö, remarquable, se caractérise par une finesse de trait, une précision du détail et une palette de couleurs restreinte. Ses illustrations tiennent souvent sur un format A4 mais elles sont extrêmement riches et méticuleuses. Elles demandent qu'on y revienne à plusieurs reprises afin d'y déceler à chaque fois un nouveau détail. « Je commence par peindre à l'aquarelle puis j'attaque tous les détails, je noircis mes dessins au maximum, à base de traits alignés de manière très propre, c'est assez long comme processus… »
Si vous souhaitez admirer l'oeuvre d'Odö, rendez-vous aux galeries SpaceJunk de Bayonne, Lyon, Grenoble et Bourg-Saint-Maurice pour sa première expo solo.
Spacejunk Bayonne : jusqu'au 12 janvier
Spacejunk Lyon : du 28 janvier au 13 mars
Spacejunk Grenoble : du 18 mars au 1er mai
Spacejunk Bourg-St-Maurice : du 6 mai au 19 juin