Les Dedicated Nothing au complet. ©Bonnarme
Les Dedicated Nothing se produiront devant leur public lors du Big Festival de Biarritz ce samedi 20 juillet avec Two Door Cinema Club, Breakbot, La Roux et George Clinton. Interview avec la formation composée de Greg (guitare, chant), Clément (guitare, choeur), Matt (basse, choeur) et Frack (batterie).
Il semblerait que votre carrière prenne son envol. Vous tournez de plus en plus. Comment se passe la vie sur la route ?
C'est vrai que les choses se sont accélérées dernièrement mais on est conscient que la route est très longue et que tout prend énormément de temps. Depuis le mois de mars et la sortie de notre premier EP, on a eu un planning chargé sans encore avoir eu le temps de vraiment partir de longues semaines en tournée. On a couru entre des journées promos sur Paris, des enregistrements radios, des passages en studio pour préparer la suite et peaufiner notre set, et des dates à droite à gauche. La tournée, la vraie, est prévue pour début 2014…
Que faisiez-vous avant de vous consacrer à plein temps à votre formation ?
On jongle encore entre nos tafs respectifs et ce projet qui prend de plus en plus de place et d'importance dans notre quotidien.
Comment vous êtes vous rencontrés pour former Dedicated Nothing ?
Le groupe s'est formé en 2010. On se connaissait auparavant et avions tous eu des projets musicaux. On avait tous envie de se relancer sur un nouveau projet et c'est de manière très spontanée que tout est arrivé. Le batteur a aménagé une salle de répétition et on s'est retrouvé pour une première session avec une idée de riff, le chanteur est arrivé avec une mélodie, le guitariste a posé le deuxième riff, le bassiste a suivi derrière et « Running Away », morceau principal de notre EP était né en deux répèts. La connexion musicale a suivi on a gardé cette spontanéité dans l'écriture des morceaux suivants.
Vos racines viennent de la surf culture. A quel point a-t-elle influencé votre musique ?
La surf culture a bercé notre adolescence, et continue aujourd'hui de rythmer notre quotidien. Dans le groupe, le surf est avant tout un élément fédérateur entre nous. En revanche, la « surf music » n'a eu que peu d'emprise sur notre culture musicale et sur les influences qui comptent aujourd'hui dans ce projet. L'univers graphique du projet s'est nourri d'une esthétique surf plus sombre et quelque part plus rock qui nous parle aujourd'hui. La cover de notre EP est une photo de Warren Smith et Dion Agius, 2 potes surfeurs du collectif undeground et arty PROXY NOISE. Toutes nos photos lifestyle et live sont shootés par Bastien Bonnarme, photographe de surf.
Greg passe facilement de sa guitare à son longboard. ©Bonnarme
En dehors du surf, quels sont les musiciens ou la musique qui vous ont influencés ?
On a tous des références musicales assez éclectiques, et avons vécu nos adolescences respectives dans un spectre musical assez large, entre Beastie Boys, Nirvana, Jimi Hendrix, Oasis ou Radiohead … mais aujourd'hui le projet puise ses principales influences dans le courant post punk des années 70, entre autre autour de Joy Division, et des références de rock alternatif plus récentes comme The Strokes, Interpol, Arctic Monkeys, The Maccabees…
Comment définiriez-vous le “spectre musical” de Dedicated Nothing ?
Quelque part entre indie rock, post punk & power pop.
Quels sont les groupes qui vous font vibrer en ce moment ?
On suit de près les Maccabees qui après 3 albums, sont arrivés à créer un son et une couleur qui leur sont propres, et enchaînent les plus grands festivals de la planète, avec une énergie, une maitrise et une candeur assez bluffantes !
Jouer en France, pour un Festival comme le BIG, dans votre région et devant un gros public, Comment vivez-vous cette attente ?
On a été énormément soutenu localement depuis nos débuts, notamment par DROP IN, notre label, la salle de l'Atabal et la ville de Biarritz. Aujourd'hui, la programmation au BIG est une étape supplémentaire, un vrai challenge, une certaine fierté et une énorme opportunité d'amener un peu plus loin notre projet. On a aussi énormément envie de profiter de ces moments magiques dans la vie de musiciens et de partager cela avec les gens qui nous soutiennent et nous font confiance depuis le début.
On sait aujourd'hui combien les réseaux sociaux permettent de se faire connaître. Comment cela s'est-il passé pour votre formation. C'est un outil dont vous vous êtes beaucoup servi pour vous faire connaître ?
C'est un passage obligé pour un groupe en développement et c'est la chance que l'on a aujourd'hui en tant que musicien; pouvoir se créer son propre réseau, fédérer autour d'un projet musical et gérer sa propre promotion et son image sans avoir à attendre les $ d'une major. On s'est vite pris au jeu de partager les moments de la vie du groupe, en live, en studio ou dans la vraie vie, et c'est vrai que c'est une source de motivation ; de sentir que les gens adhèrent et nous soutiennent, c'est la force des réseaux sociaux.
Mais rien ne remplace évidemment l'expérience du partage « réel » des lives…
Vous semblez plutôt à l'aise avec l'aspect promotion du métier de musicien. Parler de votre musique, c'est un exercice qui vous plaît ?
Ce n'est pas forcément l'exercice le plus confortable mais c'est important de pouvoir parler de son projet et le défendre. Etant donné qu'il y a quelque chose de très spontané dans notre aventure, on se livre un peu de la même façon.
Après La Femme, vous êtes le deuxième groupe originaire de Biarritz. A quel point vous sentez-vous attachées à cette ville ? Qu'a t-elle de si particulier pour vous ?
Avec La Femme, l'Atabal et le BIG, Biarritz commence à trouver sa place sur la liste des villes qui comptent dans le paysage musical français. On va tout faire pour que ça se confirme.
On n'est pas originaire de Biarritz mais on a tous choisi de vivre ici pour des raisons évidentes (qu'il ne faut pas divulguer !!!) depuis près de 12 ans. Le projet musical vit entre Hossegor, Biarritz et Guéthary ; entre notre salle de répète, la salle de l'Atabal et notre studio d'enregistrement. On partage notre temps entre ces 3 lieux qui ont une grande importance dans ce que l'on fait, et comment on le fait. On a trouvé justement un équilibre entre la surf culture, l'énergie et la beauté d'une région, et l'odeur du rock !
Vous avez sorti un EP. Quels sont vos futurs projets studios ? Un LP ?
Running Away, notre premier EP est sorti fin février avec les 4 premières compositions du groupe ; on a voulu garder cette spontanéité et être fidèle à la couleur de notre son et son évolution.
On en a profité pour enregistrer une dizaine de nouveaux morceaux en studio en Mai et prévoyons de finir le mix du prochain EP qui sortira en janvier 2014.
Où pourra-t-on vous retrouver en live prochainement ?
Biarritz, samedi 20 Juillet, au stade Aguiléra pour le BIG Festival (avec Two Door Cinema Club, Breakbot, Georges Clinton…)
Anglet, le vendredi 2 Aout pour le surf de nuit
Newquay (UK), le samedi 10 Aout pour le Newquay Music Festival (avec Miles Kane, The Vaccines, Delphic, Everything Everything…)
San Sebastien (SP), le vendredi 16 aout pour le NIXON Art Mosh…
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